Cabinet Dr Zniber Oumhani Hanae de Gynécologie-Obstétrique

Nos prestations - Chirurgie pelvienne

Hystérectomie

L’hystérectomie consiste en l’ablation chirurgicale de l’utérus.  Selon les cas, il peut être nécessaire de réaliser l’ablation des ovaires et des trompes, l’intervention est dénommée dans ce cas hystérectomie avec annexectomie.

Cette opération peut être réalisée soit par laparotomie (incision abdominale), soit par cœlioscopie, soit par voie vaginale.  La laparotomie présente les inconvénients de suites plus douloureuses et d’une hospitalisation prolongée (aux alentours de 1 semaine). Elle est parfois utilisée lorsque l’utérus présente un très gros volume (fibromes) ou dans la chirurgie de certains cancers. Les techniques mini-invasives (vaginale et cœlioscopiques) donnent en général des suites bien plus simples (1 à 3 jours d’hospitalisation) et moins de douleurs que la laparotomie. Voilà pourquoi elles sont aujourd’hui largement privilégiées dans notre pratique.

Ablation de la glande de Bartholin

Il s’agit d’une intervention qui vise à enlever la glande de Bartholin. Cette glande est située dans le périnée, en haut et en dehors des grandes lèvres. Elle mesure dans son état normal environ 1 cm et n’est pas perceptible au toucher. Elle a un rôle dans la lubrification de la vulve et du vagin.

Cette glande peut présenter des anomalies à type de kystes ou d’abcès. Les kystes peuvent être gênants par leur volume, par la gêne et les douleurs qu’ils peuvent occasionner notamment au cours des rapports sexuels. Les kystes peuvent également s’infecter et conduire à un abcès de la glande de Bartholin. Ces abcès doivent le plus souvent être incisés chirurgicalement. En cas de gêne ou d’abcès récidivants il est conseillé d’enlever la glande de Bartholin.

L’intervention peut être réalisée sous anesthésie générale ou locorégionale (péridurale ou rachianesthésie), selon votre cas et les décisions du chirurgien et de l’anesthésiste. Une incision de 2 à 4 cm est pratiquée à l’entrée du vagin à la face interne des petites lèvres. Une fois la glande enlevée il persiste une loge qui est refermée au moyen d’une suture. La muqueuse est ensuite refermée par une dernière suture.

Chirurgie réparatrice vulvo-vaginale

Prise en charges des béances vulvo-vaginale : Les béances vulvo-vaginales sont toujours des séquelles des accouchements. Elles se manifestent par une diminution des sensations lors des rapports sexuels, l’existence de gaz vaginaux et peuvent être la source d’une insatisfaction sexuelle. La prise en charge de ces problèmes doit commencer par une rééducation adaptée par un kinésithérapeute ou une sage-femme. Une approche sexologique ou psychologique peut aussi être nécessaire. La correction chirurgicale donne de bons résultats et peut se faire au moyen d’interventions correctrices (vaginoplastie, vulvopastie). Il s’agit d’interventions qui sont couramment pratiquées en ambulatoire. Un arrêt de travail de 1 à 3 semaines est souvent nécessaire.

La prise en charge des hypertrophies et asymétries vulvaires (Nymphoplasties) : Les petites lèvres peuvent avoir des aspects très différents. Occasionnellement si elles sont très volumineuses ou bien asymétriques elles peuvent induire une gêne fonctionnelle (pratique sportive, habillement) ou bien une gêne psychologique. La correction chirurgicale est possible (nymphoplastie de réduction). Lorsque la gêne est purement psychologique il s’agit d’une intervention de chirurgie esthétique. La nymphoplstie se fait le plus souvent par une technique utilisant un lambeau (plastie en V). De ce fait la cicatrice reste très discrète. Il s’agit un acte qui est couramment réalisé en ambulatoire et qui lui aussi va nécessiter une interruption des activités professionnelles et sportives.

Cœliochirurgie

Il s’agit d’un mode opératoire par lequel, par l’intermédiaire de petites incisions cutanées et à l’aide d’une caméra, on réalise des interventions parfois importantes sans avoir recours aux anciennes grandes cicatrices. Le gain esthétique est donc majeur mais surtout il y a une amélioration du confort post opératoire avec moins de douleurs, une réalimentation très précoce et une autonomie accélérée. L’hospitalisation est donc le plus souvent très brève et la reprise d’activités plus rapide (ambulatoire, RAAC).

La cœlioscopie a pris aujourd’hui une place majeure de notre activité. Ainsi dans nos pratiques la grande majorité des opérations pour descente d’organes (prolapsus), hystérectomie, endométriose, ablation de fibromes, chirurgie de cancers de l’utérus sont réalisées par cœlioscopie.

Hystéroscopie opératoire

L’hystéroscopie est un examen qui permet de visualiser directement l’intérieur de l’utérus à l’aide d’un hystéroscope. Ainsi on peut explorer le canal cervical, la cavité utérine et sa muqueuse, l’endomètre et l’origine des trompes utérines. Par défaut, le mot « hystéroscopie », sans autre précision, sous-entend l’hystéroscopie diagnostique. Lorsque cette méthode est utilisée pour pratiquer dans le même temps une intervention chirurgicale dans l’utérus, on parle alors de chirurgie hystéroscopique ou d’hystéroscopie opératoire.

L’hystéroscopie est largement utilisée pour réaliser des biopsies de la muqueuse utérine, mais aussi l’ablation de polypes ou de fibromes utérins. En cas de règles abondantes (ménorragies) on peut pratiquer une réduction de l’endomètre (endométrectomie). L’hystéroscopie opératoire permet également de traiter certaines malformations utérines (cloisons utérines) ou bien des accolements de la paroi utérine qui sont des synéchies.

La stérilisation tubaire

La stérilisation tubaire se fait sur demande de la patiente. Il s’agit d’un acte qui se fait très couramment en ambulatoire (hospitalisation d’une demi-journée). L’anesthésie générale est nécessaire. Les cicatrices abdominales sont discrètes. L’acte consiste soit à mettre un clip sur la trompe, soit à enlever une portion de la trompe soit aussi à enlever toute la trompe. Le plus souvent un repos et un arrêt de travail de quelques jours sont nécessaires du fait de douleurs abdominales modérées.

 Les risques sont ceux de la cœlioscopie qui reste un acte chirurgical. Toutefois ses risques restent limités. Le risque d’échec est exceptionnel. Les regrets de ligature des trompes touchent 3 à 8 % des patientes.

Il s’agit d’une contraception purement mécanique. La ligature de la trompe va empêcher la rencontre des gamètes (spermatozoïde et ovule). Il n’y a donc aucun effet sur les hormones et le cycle qui sera donc un cycle naturel.

Les cancers pelviens

Le cancer du col utérin : Il s’agit d’un cancer viro-induit qui présente la particularité d’être précédé par des lésions du col (condylomes, dysplasies) qui sont accessibles au dépistage par frottis et que l’on peut traiter assez facilement (laser, conisation…) Lorsqu’une tumeur invasive est avérée (carcinome invasif), une stadification va être réalisée (colposcopie, IRM, scanner, TEP scan) La chirurgie peut être une chirurgie d’évaluation (Lymphadénectomie) ou de clôture (hystérectomie).Cette chirurgie se fait le plus souvent par laparotomie ou par coeliosopie. Dans les formes évoluées il est nécessaire d’adjoindre un traitement complémentaire (curiethérapie, radiothérapie, radio-chimiothérapie concomitante).

Le cancer de l‘endomètre : Il touche essentiellement des femmes ménopausées et le premier  symptôme est celui de l’apparition de saignements génitaux (métrorragies post-ménopausiques). Un saignement génital doit conduite à la pratique d’un frottis, d’une échographie t assez souvent d’une hystéroscopie. C’est cette hystéroscopie qui peut faire le diagnostic à l’aide d’une biopsie ou d’un curetage. Là encore le bilan comportera la pratique d’examens d’imagerie (IRM, scanner, TEP). Le traitement associe le plus souvent la chirurgie (Hystérectomie avec Lymphadénectomie coelioscopique ou robot assistée) à une radiothérapie (radiothérapie externe et curiethérapie).

Le cancer de l’ovaire : Le diagnostic se fait dans des circonstances variables mais assez souvent devant une douleur abdominale qui conduit à la pratique d’examens d’imagerie (échographie, IRM). Le diagnostic devra être confirmé par des prélèvements (cœlioscopie parfois utile) .Le traitement répond le plus souvent à une association chirurgie-chimiothérapie.

Prise en charge des descentes d’organe

Le pelvis, ou « petit bassin » de la femme, contient trois organes : la vessie en avant, l’utérus et le vagin au milieu, et le rectum en arrière. Le prolapsus génital (ou « descente d’organes » dans le langage courant) est un déplacement anormal, soit d’un seul organe, soit de deux organes, soit des trois organes du pelvis vers le bas, avec, éventuellement, l’issue de cet organe à l’extérieur, à travers l’orifice vulvaire. Il existe donc plusieurs variantes dans les descentes d’organes en fonction des différents organes touchés par ce phénomène.

Le facteur déterminant est l’accouchement par voie naturelle (une femme n’ayant pas eu d’enfants ou ayant eu des césariennes est quasiment « à l’abri » de ce problème). D’autres facteurs sont aussi décrits : l’âge, la ménopause, la constipation, l’obésité, l’accouchement de gros enfants ou l’accouchement par forceps.

Les symptômes sont très variables et vont dépendre de l’organe concerné (vessie, utérus, rectum) mais aussi du stade du prolapsus (plus ou moins extériorisé). On retrouve souvent une sensation de corps étranger vaginal, une « boule » vulvaire, une envie fréquente d’uriner, des difficultés à vider la vessie, des urgences mictionnelles, une sensation d’irritation de la vulve, des difficultés à évacuer les matières.

Tous les prolapsus génitaux ne relèvent pas de la chirurgie. Le traitement sera adapté au stade de la maladie mais surtout à son retentissement sur la qualité de vie des patientes. Quand la chirurgie n’est pas envisagée le traitement peut comporter une rééducation périnéale.

Les voies chirurgicales les plus utilisées sont les voies cœlioscopique et vaginale qui sont préférées pour leur moindre morbidité (moins de complications, récupération plus rapide). L’opération utilise des prothèses (dont la texture rappelle celle d’une moustiquaire) qui permettent de réaliser une opération fonctionnelle avec des résultats durables.

Prise en charge de l’endométriose

La chirurgie de l’endométriose se fait le plus souvent par cœlioscopie. L’intervention a l’avantage de réaliser un diagnostic mais également de faire un traitement qui consiste à enlever ou à détruire les implants d’endométriose situés dans le petit bassin ou dans l’abdomen. Le geste réalisé dépendra donc de la localisation des implants. Les résultats de cette chirurgie évaluée par de études cliniques montrent une amélioration nette de la symptomatologie douloureuse et de la fécondité.

Dans certaines formes graves (endométriose profonde, endométriose digestive ou urinaire), l’exérèse complète des lésions amènera le chirurgien à effectuer des gestes difficiles avec un risque réel de complications dont il est indispensable que la patiente soit informée avant l’intervention. En l’absence de désir de grossesse il peut être nécessaire de procéder à l’ablation de l’utérus (hystérectomie) et des ovaires pour empêcher toute stimulation hormonale.

Prise en charge des fibromes

L’ablation des fibromes ou myomectomie peut être réalisée par différentes techniques :

  • Myomectomie par hystéroscopie : pour les fibromes localisés juste sous la paroi de l’utérus, formant une protubérance dans la cavité utérine. Cette intervention ne nécessite pas d’incision chirurgicale. L’intervention est réalisée par les voies naturelles le plus souvent en ambulatoire avec reprise précoce des activités.
  • Myomectomie par cœlioscopie : Pour les fibromes localisés sur la surface externe de l’utérus. Cette intervention ne peut se réaliser pour des fibromes trop volumineux au trop peu accessibles par cette voie. L’assistance robotisée peut être proposée dans certains cas.
  • Myomectomie abdominale : Pour les fibromes interstitiels (localisés dans la paroi de l’utérus) ou sous-séreux (qui se développent dans la cavité abdominale). Une incision dans l’abdomen est pratiquée afin d’accéder à l’utérus, suivie d’une autre incision dans l’utérus pour enlever la tumeur. Une fois les fibromes retirés, on suture l’utérus.
  • L’hystérectomie: Est proposée lorsqu’il n’y a plus de désir de grossesse. Les voies d’abord peuvent être la cœlioscopie, la voie vaginale ou la laparotomie qui trouve sa place notamment lorsque les fibromes sont très volumineux.

Prise en charge des kystes de l’ovaire

La chirurgie d’un kyste fonctionnel doit être évitée. En revanche lorsque le kyste est organique, il n’y a pas de régression spontanée possible et la chirurgie est alors indiquée.

La grande majorité des kystes sont bénin. Mais certains kystes peuvent avoir des caractéristiques qui les rendent alors suspects de cancer. L’intervention est alors le plus souvent menée par laparotomie (chirurgie ouverte).

L’exérèse d’un kyste organique bénin est simple. Ils sont presque tous enlevés par chirurgie cœlioscopique.

Prise en charges des incontinences urinaire

Dans la population féminine, la prévalence de l’incontinence urinaire varie selon les études de 10 à 57%. Cette prévalence augmente avec l’âge. L’incontinence est souvent un problème tabou que beaucoup de patientes occultent à leur médecin et à leurs proches. A partir de plusieurs milliers de questionnaires, une étude norvégienne a permis d’établir la prévalence de l’incontinence urinaire par classe d’âge. Il est ainsi ressorti que :

  • 12% des femmes de 20 à 29 ans souffrent d’incontinence
  • 25 % des femmes de 60 à 69 ans souffrent d’incontinence
  • 32% des femmes de plus de 80 ans souffrent d’incontinence.

Il s’agit d’un problème de santé publique et nous trouvons honteux qu’il y ait aujourd’hui des publicités et un matraquage médiatique pour la vente de protections féminines pour l’incontinence.

Besoin d'une consultation ?